Svalbard | Bellsund - premier contact de Mamoot avec les côtes froides du Svalbard

Tous sur le pont, absorbés par les premiers instants de la rencontre

Des vents catabatiques et de fortes rafales nous accueillent dans le fjord de Bellsund. Des montagnes déchiquetées percent le brouillard. C'est fascinant et un peu effrayant. Cela nous sort du rythme de la traversée: il y a maintenant des obstacles physiques sur notre route et il s'agit de ne pas s'y frotter. Et il faut maintenant sortir du confort chaleureux de la capote pour barrer, car le pilote est un peu perdu. Nous découvrons nos premiers glaciers, et quelques huttes un peu branlantes maintenues par des sortes de béquilles. Nous mouillons à Vestervagen et après une bonne plâtrée de pâtes tombons dans un lourd sommeil, porte du bateau fermée au cas où un ours curieux aurait l'idée de nous rendre visite. Enfin, le sommeil de tous  les matelots n'est pas d'une égale lourdeur : les oreilles du capitaine sont à l'affut de tout bruit suspect. Nous ne descendons pas à terre mais observons l'animation à la jumelle depuis le bateau : rennes et oiseaux fréquent le rivage où n'osons pas encore poser les pieds, pensant qu'il faut d'abord se rendre à Longyearbyen pour un "check-in" avec le gouverneur (on apprendra plus tard que ce check-in n'est plus du tout nécessaire - ayant notre arme à bord, nous aurions pu mettre pied à terre…). Nous remontons ensuite vers le Nord et faisons un deuxième mouillage dans le fjord de Bellsund, avant de gagner Longyearbyen.

Premier glacier, à Recherchefjorden. Il "vêle" - c'est à dire qu'il se sépare de blocs de glace dans un grondement de tonnerre ; blocs de glace que l'on retrouve ensuite à flot autour de nous, fondant en libérant leur bulles d'air dans un crépitement qui rappelle le bruit des bulles dans un verre de cidre…

Deuxième mouillage, proche d'Akseloya. Des mouettes ont élu domicile sur un bout d'iceberg.

Photos de Philippe.