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Affichage des articles du mars, 2022

France | Mamoot chez les "Onion Johnnies" - Roscoff

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Après avoir louvoyé dans le chenal du Four (que nos deux aventuriers ont emprunté pour la première fois, et Mamoot aussi, d'après les informations dont nous disposons) et quelques belles pointes de vitesse en vent arrière, la nuit nous cueille au large de l'île de Batz. Là, le vent refuse (c'est à dire qu'au lieu de l'avoir dans les fesses, on finit par l'avoir face à nous), le vent forcit, la mer se creuse (la radio annonce sans-cesse un BMS - bulletin météo spécial annonciateur de vent frais- sur la pointe de la Bretagne que nous essayons de laisser derrière nous) et pour ne rien gâcher, on finit aussi par avoir le courant à contre. Notre objectif - Roscoff - est tout proche, de l'autre côté de l'île de Batz, mais plus on ralentit (malgré le vent qui forcit), plus il nous semble loin. Deux ris et un petit rond dans l'eau pour enrouler le génois qui nous fait plus gîter qu'avancer donnent à notre trace une drôle d'allure, et on reçoit à la V

France | Le raz de Sein à toute berzingue, puis arrêt à Camaret

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 On laisse passer un coup de vent (à coup de galettes et de crêpes - il faut noter que la longueur et la force d'une dépression  peut se mesurer à bord par le nombre de galettes et crêpes ingérées, plat auquel l'équipage fait honneur. On en aura dégusté pas mal pendant ces 10 premiers jours et on pense peut-être arrêter de voyager pour commencer un guide) et on largue les amarres avant l'aurore pour gagner le raz de Sein, quelques 37 mille nautiques plus loin, et qu'il faut rejoindre à une heure bien précise pour se faire aspirer vers le Nord par le courant. Le vent est bon la mer est plate et Mamoot galope si bien que nous arrivons à l'entrée du raz avec plus d'une heure et demi d'avance. Nous réduisons la voilure pour ralentir et une course du bateau le plus lent s'engage entre les 3 voiliers en approche du raz. Ralentissement d'autant plus important qu'un obscur AVURNAV ("avis urgent à la navigation") nous annonce des essais de tirs

France | Mamoot en pays bigouden - Loctudy, Pont L'Abbé

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Nous quittons Lorient pour Loctudy sous le soleil, porté par un vent favorable. Une navigation relativement courte qui nous amène jusqu'à l'estuaire de la rivière de Pont L'Abbé, que nous longerons ensuite à pieds / vélo jusqu'à la petite ville du même nom. "Loc" désigne un lieu saint en breton. Quant à Tudy, c'est l'un des saints bretons qui a également donné son nom à l'île Tudy (en réalité une presqu'ile actuellement, située juste en face de Loctudy). Les bateaux de pêche de Loctudy devant la tourelle des perdrix, emblème de la ville aux motifs d'Arlequin et aux couleurs de Pierrot Loctudy - église romane de Saint-Tudy Pont L'Abbé- église Saint Jacques de Lambour, dont le clocher a été décapité en représailles à la révolte des bonnets rouges (celle sous Louis XIV, suite à l'augmentation des impôts, pas celle sous Hollande suite à l'écotaxe) Pont l'Abbé - le fameux pont qui a donné son nom à la ville, un des rares ponts h

France | Envasés à L'Orient

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 Cela fait maintenant quelques jours que nous sommes amarrés au port de Lorient (qui s'écrivait, dans le temps, "L'Orient" en temps que base de la Compagnie des Indes et port de départ vers des destinations orientales) . Mamoot s'enfonce ainsi régulièrement dans la vase du port, au fil des marées aux gros coefficients de ces derniers jours.  Après quelques jours de pluie qui nous ont donné le loisir de dormir, explorer la ville et la citadelle de Port-Louis (qui abrite le musée de la Marine et celui de la Compagnie des Indes), le soleil pointe enfin son nez et vient jusqu'à lécher la table du carré à l'heure du petit déjeuner (sensation agréable annonciatrice d'une belle journée). Notre ami Jean-Paul nous propose de prendre un peu de hauteur :il nous emmène à bord d'un petit avion longer la côte au large de laquelle nous naviguerons demain, que nous observons à 800 m d'altitude. La mer est belle, la côte parsemée de cailloux (on a une petite pe

France | A travers la purée de pois : de l'ile d'Yeu à Lorient en passant par Belle-Ile

 Après une première navigation et un tour de l'ile d'Yeu par la terre ensoleillés, les nuages reprennent le dessus et c'est dans le brouillard, au radar que nous prenons la route vers Belle-Ile, une cinquantaine de mille nautiques plus loin. L'air est tellement humide que des problèmes jusque là non détectés apparaissent à bord: l'air joue le rôle de pont électrique et un courant de fuite apparait ! Nous traçons la route jusqu'à Belle-Ile dans une mer un peu croisée (on lira après coup que la météo la qualifiait de "forte" - en vent arrière, pas de problème pour Mamoot!). Nous arrivons à Belle-Ile de nuit, dans un air toujours très humide et dans un avant port où les pontons en plastique ondulent comme des serpents au gré des vagues. Mamoot amarré à ce serpent, nous faisons quelques pas au Palais (c'est le nom de la "capitale" de Belle-Ile) avant de nous effondrer de sommeil. Du sommeil, il semblerait que nous en manquions. C'est pour