Sailing Mamoot

On reprend du Sud- les températures remontent, le soleil recommence à se coucher et à se lever, on retrouve la lune, la voute étoilée, les arbres. On se fait doubler par les premiers essaims d'oies qui migrent vers le Sud et par quelques plaisanciers croisés au Nord et déjà loin devant. Anne et Philippe nous quittent à Tromso, on y reste quelques jours de plus en se demandant si on prolonge notre séjour d'une saison ou deux. Finalement, on repart. C'est la période des champignons et des baies qui agrémentent nos repas; le sol moussu de la forêt dégage une odeur très agréable et c'est toujours un plaisir de se balader à terre, même sous la pluie.  Etienne nous rejoint au Sud de Bodo, et on enquille les milles avec lui Terre !  On sort tout sur le pont pour faire sécher le bateau  le ciel prend la couleur rosée des couchers de soleil. C'en est fini de la longue journée estivale, la nuit est de retour   Finnland - petit port, île mignonne avec rochers moussus Celui-là

 "It is impossible to be an invisible tourist - but we do appreciate if you're trying" Ainsi s'achèvent les consignes à l'attention des touristes qui s'aventurent au Svalbard. Territoire vulnérable où les humains ont par le passé laissé des empruntes sanglantes et des ossuaires nombreux, nous sommes invités à observer de loin les habitants de ces contrées des autres espèces. Quelques photos de ces rencontres parfois discrètes, toujours mémorables. Les guillemots ressemblent à des petits pingouins : une robe élégante noire et blanche. Ils se baladent souvent par petits groupes (3 - 5 individus). *** Les mergules (2 premières photos) et les macareux (2 suivantes) ricochent au décollage et semblent battre frénétiquement des ailes en vol stationnaire (on ne les a pas vus planer et on se demande comment ils parcourent de si longues distances lors de leurs migrations, et au prix de quelle énergie). *** Les  fulmars  sont taillés pour le grand large, on les aperço

 Nous faisons halte à l'île aux Ours, située à peu près à mi-chemin entre le Svalbard et la Norvège continentale, afin de laisser passer une dépression qui sinon nous soufflerait trop violemment dans le visage (du près, et trop fort). C'est une pause bienvenue car elle nous permet de découvrir deux mouillages de cette jolie île qui ne ressemble pas vraiment au reste de l'archipel du Svalbard auquel elle appartient. Avec ses tons verts très lumineux et ses falaises, elle a un petit air des Shetlands.  D'ours, nous n'en avons pas vu la trace -ils seraient sur l'île en hiver, quand ils peuvent y parvenir via la banquise. Des oiseaux, des morues, quelques humains de loin (il y a une station météo sur l'île, peut-être eux ? ou d'autres plaisanciers en cours de traversée…) et des restes de cabanes et d'engins de pêche - c'est toute la faune et les vestiges que nous avons aperçus.  Fait étrange, la mer a transformé des flotteurs de pêcheurs jetés à la c

On se positionne au Sud du Svalbard en attendant la fenêtre météo qui nous permettra de re-traverser vers la Norvège continentale. Nous passons donc quelques jours à Hornsund, fjord au Sud de l'île du Spitzberg. Nous rendons visite aux scientifiques polonais qui y ont établi leur base (avec livraison de brownie cuit à bord), nous approchons d'une belle falaise où ont élu domicile pour la saison d'innombrables oiseaux, allons voir les glaciers et écouter les glaçons, partons en quête d'eau douce pour remplir nos tanks (une cascade qui tombe fort à propos, et qui nous donne l'occasion de faire des allers-retours en annexe entre le bateau et une belle crique où la cascade se jette dans la mer), visitons les vestiges laissés par des trappeurs - chasseurs - explorateurs, et nous dégourdissons une dernière fois les jambes avant de prendre la mer pour quelques jours. Hornsund, quand la moitié haute des montagnes est perdue dans le brouillard Visite de la base scientifique