Royaume-Uni | Isle of Man

Nous quittons Oban pour une navigation d'environ 170 milles nautiques. Nous sommes d'abord abordés par les garde-côtes en quittant Oban (ils montent à bord alors que nous sommes sous voile lancés à plus de 6 nœuds et vérifient papiers, arme et munitions) . Nous slalomons ensuite entre de petites îles d'un beau vert velours qui accélèrent le courant de marée, avant de nous présenter à la nuit tombée dans le North Channel, laissant sur tribord le dispositif de séparation du trafic (DST ou TSS en anglais) et le halos lumineux de Belfast, et sur babord les lumières de Glasgow. ça remue un peu à la pointe de Kintyre car nous bordons de près la zone des "tide rips" (vagues de courant de marée). 

Le lendemain en milieu de journée, nous voilà arrivés à l'île de Man, à Port St Mary. Nous nous amarrons à l'une des bouées visiteurs que nous avons la bonne surprise de découvrir gratuite et gonflons le kayak pour nous rendre à terre.

L'ile de Man est considérée comme l'une des six nations celtes (avec l'Irlande, l'Ecosse, le Pays de Galle, la Cornouailles et la Bretagne) et jouit d'une large autonomie. C'est sur cette île que serait le plus ancien parlement en fonctionnement (le Tynwald). Après avoir connu une période balnéaire florissante, l'île a en partie reconverti son économie en pratiquant une politique fiscale attractive - elle est connue pour être un paradis fiscal. Elle est aussi connue pour la race de chat manx originaire de l'île (chat à queue très courte ou absente) et le célèbre "Tourist Trophy" qui s'y tient chaque année, course à moto aussi dangereuse que renommée où les vitesses des bolides atteignent celle du TGV (record à 331 km/h). La devise de l'île: "Quocunque Jeceris Stabit" ("où que tu le jettes, il restera debout") est illustrée par une sorte de trépieds à éperons, qui orne billets de banque et lampadaires.

Beau temps sur l'île de Man. Les lampadaires arborent le symbole de l'île, ce triple pied qui lui garantit sa stabilité 

A l'arrière plan, un alignement de bâtiments qui hébergèrent les touristes balnéaires, puis, pendant la guerre, les prisonniers de guerre étrangers (surtout des femmes à St Mary dans un premier temps). On raconte que les conditions de détention étaient plutôt sympas.

Un train à vapeur circule encore aujourd'hui sur l'île, desservant les villes principales. Nous réussissons à sauter dans le dernier train de la journée pour Port Erin. Le gentil contrôleur estime que pour un trajet aussi court, ce sera gratuit pour nous.

A l'intérieur du train, un beau mec...

...et sur les wagons, un beau blason

Ile de Man, d'abord un lieu de tourisme...


...puis un lieu de détention (mêmes bâtiments, mêmes vues)...
puis de rétention de fonds

Les trois pieds décorent également les billets de 10 pounds. Nous en retirons plusieurs en prévision de notre prochain séjour insulaire (les îles Scilly) avant de nous rendre compte que l'ile de Man a sa propre monnaie, qui diffère de la livre sterling utilisée couramment ailleurs…

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

France | La Rochelle nous voilà !

Mamoot, le voilier

Norvège | Toujours plus de sud : Alesund, Bergen, et des dédales de fjord